Depuis hier après-midi, comme annoncé en story, mon site web a beugué. Ce n’est pas la première fois qu’il y avait un beug. Mais j’aimerai bien vous partager ce flot d’émotions qui est remonté en intensité cette fois-ci, et qui est arrivé au bon moment pour prendre conscience d’un nouveau tournant. Comme je vous l’ai partagé dans mon blog dans mon article précédent (lien dans ma bio : Reconnexion au vivant, pour ceux qui souhaitent le lire), je vous ai partagé comment j’ai vécu ces deux jours sans internet, sans téléphone, sans pc, coupé des ondes. Il ne va pas s’en dire qu’il était à prévoir qu’à mon retour sur internet, je sentais qu’il y avait encore un fil à couper, un gros fil de dépendance. J’avais gardé toutes les tâches à effectuer sur internet, à partir d’hier soir, après ma dernière consultation, et mon site web a beugué en fin d’après-midi hier (comme par hasard). Je me retrouvais donc sans pouvoir avancer ces taches, alors qu’il s’agissait déjà des tâches que j’avais repoussé ce weekend puisque j’avais décidé de me couper d’internet…
Tout cela pour vous dire que j’ai commencé, inconsciemment à me demander si j’avais bien fait de couper d’internet (vive l’autoflagellation), que je ne pouvais pas me permettre d’avoir autant de retard et qu’en plus j’avais du passer ma matinée en ligne sur le téléphone en arrière fond qui disait «un conseiller va répondre à votre appel au plus vite », sauf que ma fille commençait à s’impatienter, et que je n’avais pas franchement envie de prendre encore du temps sur notre temps à elle et à moi. Blablabla.
Ma fille m’a ramené sur Terre. En me ramenant un lego. En le faisant voler comme un oiseau, puis elle m’a regardé droit dans les yeux, en me disant : « Maman, pas grave. »
Ma fille, ma plus grande enseignante.
Je suis donc revenue sur Terre, et j’ai lâché de nouveau ce mental qui commençait à s’inquiéter pour la perte de mon site, mais surtout pour « la perte » tout court, la perte en général. Parce que mes reins me l’ont dit cette nuit, que la peur remontait pour s’inviter à faire partie de la fête, et que l’énergie ancestrale m’indiquait clairement que toutes ces générations qui m’ont précédé, et celles à venir, étaient en train d’évoluer.
Ces changements que je vis si intensément en ce moment, changement de croyances, de paradigmes, d’habitudes. Ces mêmes changements qui font renaître cette inquiétude dans mes reins, de peur de ne plus pouvoir conserver la mémoire, comme si ce pont entre le passé éloignée et le futur indéfinissable qui n’existe finalement pas, m’avaient tant donné le tournis que je m’étais un peu éloignée de sa profondeur, de peur de changer un peu trop. Et puis la peur de la perte, la peur de perdre des êtres chers, de ne plus correspondre à leurs attentes. Et en même temps la force et volonté d’accomplir, et d’être soi-même.
J’ai regardé ma fille, et j’ai alors su que je n’avais rien à faire. Pas un appel de plus. Le message était clair. La dépendance à internet était une chose, la dépendance au « Faire » en était une autre, et finalement ces deux dépendances étaient bien liées.
Être dans le Faire, encore une fois, dans l’organisation de journées pour pouvoir enfin Être, seulement 2 ou 3 jours par semaine, quand je serais de nouveau connectée à moi-même ?
Il est clair que j’ai besoin d’Etre pleinement, pas seulement quand je me déconnecte d’internet ou du temps. Ce changement viendra de mes propres choix, mais aussi de ma propre fréquence, (liée à mes choix d’ailleurs), celle que j’émets et celle que je choisis de vivre sur ce plan, au-delà du Faire et de ce que, en tant qu’humains, nous croyons bon pour nous.
Revenir à l’Etre totalement, sans me soucier du lendemain, c’est bien là le travail le plus dur pour un humain. Se libérer totalement de ses peurs, revenir à l’Etre ; On entend si souvent ce genre de phrases dans la spiritualité, qu’on finit par ne plus en percevoir ce qu’est Être vraiment : VIVRE, et non plus SURVIVRE.